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Se retournant, l’endormie se trouva face a une fille bien plus jeune qu’elle coiffée d’une chevelure brune et dont le regard perçant avait la couleur du saphir.
« C’est l’une des différentes zones de ton esprit, ajouta l’adolescente, celle qui sert de transition entre la réalité et le rêve.
- A l’intérieur de mon esprit ? Mais … et toi ... qui es tu ? Et comment se fait il que tu sois dans mon esprit ?
- Et bien Leï, est ce là une façon de parler à celle qui a pris soin de tes blessures pendant presque une gem ? Lui répondit-elle sur un ton de plaisanterie.
- Leï ? Est ce que c’est … mon nom ?
- Comment ? tu ne connais pas ton nom ?
- Je ne sais pas … Je ne me souviens de rien.
- Aïe aïe aïe, visiblement tu vas nous causer plus de soucis que ce que j’avais imaginé. J’ignore si c’est bel et bien ton nom mais lorsque mon frère t’as trouvée mourante dans la forêt tu portais une épée sur laquelle il était gravé à coté des armoiries du royaume de Kili. Soit tu es Leï Lika, soit tu lui as volé son arme.
- Je… Je ne sais plus mais … Ce nom me semble familier.
- Bien ! Alors à partir de maintenant, pour moi, tu seras Leï. Ce n’est pas pratique de ne pas savoir comment t’appeler. Moi c’est Aya. Je possède le don de songeur, c’est lui qui m’a permit de pénétrer ton esprit»
Soudain, des éléments commencèrent à apparaître dans le décor vide qui entourait jusqu’alors les deux femmes.
« Ton rêve est sur le point de commencer, tu vas basculer dans une autre zone de ton esprit et il me faudra un certain temps pour te localiser. Fais attention a toi Leï, je crois que tu as été infectée par un c… »
Avant d’entendre la fin des paroles d’Aya, Leï sentit son corps basculer en arrière et une spirale d’images se mit à tournoyer autour d’elle. Lorsque le calme revint, Leï se trouvait dans une petite pièce.
Ici, les ombres dansaient au rythme des crépitements d’un feu de cheminée auprès de laquelle une jeune fille aux cheveux blonds se réchauffait. Elle écoutait attentivement son père qui, assis sur une chaise à bascule, lui lisait un livre de contes.
Leï, intriguée, observait la scène sans dire mot. Ce n’était qu’un rêve paisible, elle ne comprenait pas pourquoi Aya lui avait demandé de faire attention. Achevant sa lecture, le jeune homme aux yeux de topaze referma le livre et, prenant l’enfant dans ses bras, il entonna une berceuse :
« Dors bien mon ange,
Je prends soin de toi
Même si je ne suis là,
Je t’aime toujours.
Dors bien mon ange,
Je prends soin de toi
Même si je ne suis là
Tu restes mon amour ». |
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